" Quel bel enfant ! Vous la voulez dans vos bras, monsieur ?
- Non merci, je dois y aller, j'ai du travail. "

Le début de mon histoire commence le Neuf Juin Mille neuf cent quatre-vingt quatorze, dans la clinique de Paradise. C'est là que Coleen Bryséïs, ma mère, accoucha pour la seconde fois. Avec Sean Bryséïs, un militaire très réputé, mais aussi mon père, ils décidèrent de m'appeler Joyce, , en hommage à ma grand-mère. En fait, c'est plus mon père qui avait choisi ce prénom. Ma mère elle, voulait m'appeler autrement et mon deuxième prénom serait Lou-Zéphir. En rentrant chez moi, j’aperçus un petit garçon, nommé Aaron. Il me ressemblait beaucoup, d'après des amis à mes parents.

Sean Bryséïs ne vivait que pour son travail. Il était toujours dans ses bureaux ou parti en voyage, et le peu de fois qu'il était chez lui, avec sa famille, il était toute la journée pendu au téléphone. En sachant que cet homme était mon père, ce n'était pas facile tout les jours. Mais au moins, il gagnait fortement bien sa vie. Alors, à chaque retour de voyage, j'avais le droit à un beau cadeau. Pour moi, l'argent ne remplace en rien l'amour d'un père.

Concernant Coleen Bryséïs, elle était avocate et elle aussi, avait beaucoup de travail. Le soir, elle nous faisaient à manger, et nous disait d'aller à la douche. Pour elle, c'était juste ça être mère. Nous nourrir et nous héberger. Et l'amour, dans tout ça ?

Mes géniteurs avaient tous les deux des métiers très prenants, et je fis vite confié à une nourrice, moi et mes frères et soeurs. Car oui, après moi, j'avais encore deux petites soeurs. Pourquoi faire des enfants si on ne s'en occupe pas ? Donc, les nourrices, je les faisaient tellement tourner en bourrique, qu'elles ne restaient pas bien longtemps. Quatre enfants comme nous, aussi insupportables étaient durs à gérer.

" Je sais pas comment je ferais moi, sans mes parents. T'es courageuse, Lou.
- Je sais pas comment je ferais moi, sans la photographie. "

Mes amis, c'est les personnes les plus importantes pour moi, depuis que je suis toute petite. Eux, ils me comprennent et me soutiennent. Je suis allée une fois chez une amie, alors que j'étais encore petite. Son père avait un bel appareil photo et on a commencé à le prendre. Durant l'après-midi, on s'était amuser comme des petites folles à prendre des photographies. D'habitude, elle n'avait pas le droit d'y toucher, mais là, elle s'en fichait.

Dès que je suis rentrée à la maison, j'en ai demandé un à ma mère. Comme elle ne me refuses rien, elle a accepté. Je pouvais frimer car peu de petites filles en avait un. Depuis, c'est devenu une vraie passion et j'adore cela.

" Ma fille, je suis encore convoqué par ton professeur ! Les études c'est important, si tu veux faire un bon métier.
- Pour devenir comme toi ? Non merci. "

Le plus important, pour moi, c'est l'amour, les amis, contrairement à mes géniteurs. Eux, c'est l'enseignement. Je ne suis pas mauvaise dans ce domaine, mais je suis distraite en classe, je me fiche des conseils qu'on me donne, et je réponds aux professeurs. C'est pour cela que ma mère était souvent convoqué. Pas à cause de mes notes.

J'allais tout le temps au coin, en maternelle. Au collège, c'était les heures de colle. Le pire, c'est que je n'écoutais pas, je bavardais et je ne faisais pas mes devoirs mais je comprenais très vite et j'avais quand même de bonnes notes, ce qui m'était les professeurs encore plus en colère.

Après le lycée, je savais très bien ce que je voulais faire. Je voulais vivre de ma passion. Quand ma maternelle appris ça, elle était furieuse. Comment gagner sa vie en faisant de la photo ? De toute façon, j'ai déjà bien assez d'argent pour le reste de ma vie, avec les sommes que me verse mes paternels.

Puis si, j'ai décidé de faire des études de photographie, dans la ville de Paradise, comme j'y suis depuis mon enfance.

" Ma fille, je suis encore convoqué par ton professeur ! Les études c'est important, si tu veux faire un bon métier.
- Pour devenir comme toi ? Non merci. "

Au moment de la malédiction, je vivais à Paradise et je suis donc touchée par elle. J'adore ma ville et je ne la quitterais pour rien au monde même si, je sais qu'à tout moment, je peux me retrouver mariée. Moi, je serais plutôt du genre à finir dans le lit d'un inconnu après une petite soirée. Mais, depuis que la malédiction est là, tout le monde me prévient qu'il faut que je fasse attention. C'est même devenue des habitudes, même si des fois, c'est assez difficile, de ne pas résister...