Bonjour je m’appelle Timéon James Lesage. James, c’est mon père qui à choisi ce nom en hommage à son propre père, que je n’ai pas eu le temps de connaitre. Ma mère, a eu le droit de choisi mon prénom, surement parce que c’est elle qui a du me porter neuf mois. D’après elle, en plus j’étais pas un cadeau, je prenais un malin plaisir à sauter sur sa vessie, l’obligeant à aller au toilette tous les quarts d’heure. J’aimais jouer au foot avec sa rate aussi apparemment. Au début, j’ai cru qu’elle m’avait donné un prénom aussi affreux pour se venger de mes bêtises. Plus d’une fois j’ai supplié mon père de faire les démarches administratives pour inverser mes deux prénoms. Il n’a jamais voulu. Puis au fur et a mesure, j’ai commencé à aimer mon prénom, faut dire, combien de Timéon existe sur Terre ? Pas beaucoup je crois. Bref, j’ai vu le jour dans un hôpital à Paris. Romantique n’est-ce pas ? Bah pas tant que ça parce que si mes parents était à Paris à cette époque c’était pour enterrer mon papi James. D’après ma mère, j’ai volé la vedette au défunt, lorsqu’il a fallu envoyer a mère à l’hôpital en urgence. La seule chose agréable la dedans, c’est que j’étais tellement pressé de sortir de là qu’au bout de quinze minutes de travail, le joli bébé Timéon tout joufflu poussait son premier cri.

Après ça, ma famille aimante m’a rapatrié à Londres, où j’ai vécu pendant toute ma vie. Oui j’ai pas beaucoup d’expérience en ce qui concerne le monde, mais je suis incollable lorsqu’il s’agit de parler de Londres. On peut me bander les yeux et me déposer n’importe où que je reconnaîtrais l’endroit. Et ça croyez moi, ça a des avantages, car même avec la pire gueule de bois du siècle, je ne me retrouve jamais sur un trottoir a décuver un beau matin, n’ayant pas la moindre idée de ce qu’il s’est passé la veille. L’avantage et aussi l’inconvénient de ne jamais déménagé, c’est qu’au final, on connait tout le monde, mais surtout tout le monde nous connait, et ça c’est affreux. Encore heureux, Londres, c’est grand, et plein de touristes, et donc, plein de nouveaux visages chaque jours. Anciens élèves, anciens professeurs, ancien voisins, anciens tout. En fait je suis un peu un people ici, puisque tout le monde me connais. J’ai horreur de ça, moi ce que je veux, c’est prendre mon meilleur ami, qu’on aille faire les fous n’importe où et qu’il n’y ai pas d’échos revenants aux oreilles de mes parents. Mais je crois que c’est trop demander.

En même temps c’est un peu de ma faute, j’avoue. Si j’avais été studieux et tout ça, j’aurais pu avoir mon diplôme vite fait, et partir à l’autre bout du monde pour rejoindre une école de renommée mondiale. Au lieu de ça, j’ai redoublé ma première et dernière année au lycée. Le seul truc positif que tout ça m’a apporté, c’est Aloïs. Ca peu paraitre niais, j’avoue, mais c’est vrai que sans lui, ma vie serait bien terne. Je l’ai toujours considérer comme mon jumeau. Un peu comme si on avait été séparé à la naissance, et qu’il était né deux ans plus tard. En tout cas, dès qu’on nous a proposé de faire un voyage à Monaco avec notre classe, on a tout les deux sauté sur l’occasion. Enfin j’allais pouvoir voir d’autres pavés que ceux sur les rue de Londres. Il allait devoir abandonner ses deux-roues un peu, mais j’étais sur qu’il y arriverait. Et puis il n’a pas pu résister à mes yeux de Chat Potté lorsque je lui ai demandé de partager cette expérience avec moi. Et des expériences avec moi, il allait en avoir dans le privé.

Parce qu’en fait, Aloïs et moins on est tout les deux hétérosexuels, mais croyez moi, s’il était né sans tout ce qu’il a entre les jambes, ça fais longtemps qu’il serait passé dans mon lit. En parlant de lit, ma copine, enfin non mon ex-copine, m’a fait choisir entre elle et lui. L’erreur ! Au moins comme ça toutes les prochaines sont au courant qu’aucune d’elle n’a le moindre poids dans la balance face à lui. Ca a toujours été lui, et ça sera toujours lui. D’ailleurs, je sais qu’il n’a pas encore son grand V et je lui ai fait promettre que ce sera moi le premier. Qui pourrait avoir ce rôle dans sa vie, à part moi sérieusement ? Personne, je serais le plus qualifié, le plus prudent, le plus gentil, tout ça pour lui, et personne ne pourra faire mieux que moi. J’attends juste qu’il soit prêt. Voila, vraiment entre lui et moi, c’est l’amour avec un grand A, même si aucun de nous ne dénigre la présence d’une jolie fille à nos bras.

Puis un jour, comme ça il m’a annoncé qu’il déménage à Paradise. J’ai même pas voulu savoir la raison pour laquelle il devait se rendre la bas. Heureusement, j’avais fini mes études, et j’ai pu partir avec lui. Oui comme ça, sur un coup de tête. J’ai encore la moitié de mes vêtements chez mes parents. Ah oui mes parents. Ils n’étaient évidemment pas très contents de voir que je partais comme ça. Mais eux non plus n’avait pas beaucoup de poids face à Aloïs. Alors pour les rassurer, la mère d’Aloïs leur a promis de m’héberger et de prendre soin de moi comme de son propre fils. Ma mère a beaucoup, beaucoup pleuré lorsque je suis parti. N’étant pas du tout insensible, elle m’a carrément fait mal au cœur, et j’ai eu besoin d’un instant pour savoir si je voulais vraiment partir ou non. Puis je me suis souvenu de mon voyage à Monaco, et a quel point j’étais loin de la routine de ma vie. Ma décision finale de partir, avait donc été prise. Adieu papa, adieu maman, occupez vous bien de Firoa. Oui ma petite sœur aussi avait eu le droit à un prénom original, pour son plus grand damne. Maintenant, j’habite chez Alice, la mère d’Aloïs. J’appelle mes parents de temps en temps.

Ici, je suis étudiant. Je travaille un peu aussi à coté de la fac car avant de partir j’ai promis à ma mère de la rendre fière et de ne pas paraitre ingrat. Dès que j’ai assez d’argent, c’est moi qui paye les courses pour toute la famille Leonidas/Lesage, ici à Paradise. J'ai aussi une folle obsession pour les dents, et je n'arrive pas a expliquer pourquoi. Voila, je crois que c’est ça que je mettrais sur mon dossier psychiatrique si on me demandait comment j’étais arrivé à être ce que je suis aujourd’hui. Surtout, il ne faut pas se fier à mon nom de famille, car je suis loin d'être sage. Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que sans Aloïs je ne serais pas là !