J'ai grandi dans ce milieu appelé la haute bourgeoisie. Mes parents n'ont jamais eu quelconques problèmes financier, leurs quotidien était fait de mondanité, de champagne, sourire hypocrite finement masqué par quelques battements de cils, maquillée par le dernier mascara Dior. Du maquillage, des thons parce que dans le monde où je vis les femmes n'en sont plus vraiment, ce sont des pots de peinture. Elles se cachent derrière des litres de font de teint, blush, far à joue, far a paupière, comme si ça pouvais les rendres belles. Ma mère était de ces femmes qui ont un jour miser sur le bon cheval, trouvant l'homme blindé qui serait capable de subvenir à ses besoins, en échange ? de la descendance, bien entendue excepté que ma mère n'a jamais voulu renouveler l'expérience de la grossesse après ma naissance, soutenant que les gosses c'est comme des virus, ça vous contamine durant neuf mois, un clou au cercueil, une entrave à la liberté, vous tuez à la tâche pour offrir à vos morpions une éducations, des habits et je vous en passe. Ma mère en a gardé d'affreuses traces sur le corps, c'était d'ailleurs l'une de ses vannes récurrentes « avec les traces que tu m’as laissé sur le corps, tu me dois au moins ça » je lui devais quelque chose ? On ne m’avait pas demandé mon avis à moi « la contraception maman, la contraception ». Mon père lui, s’était tout autre chose, il avait tout au long de sa vie obéit aux règles de son père et de son grand-père, il était devenue avocat parce que son père et son grand père l’avait décidé, naturellement, il s’attendait à ce qu’il en soit de même pour ces propres enfants. Première déception ? J’étais une fille, ses rêves s’étaient écraser en même temps que l’annonce du verdict. Seconde déception ? Je n’ai jamais respecter ses projets d’avenir « sans moi tu serais pas là » « c’est un grand service que tu m’aurais rendue » parce-que celons mon père, je lui dois quelque-chose, si je suis née, si je respire c’est avant tout grâce à son bon vouloir, comme si à présent il y pouvait quelque-chose.

Être fille unique, ça n'a pas tous les jours était facile vos parents reportent toutes leurs attentions sur vous parce que vous êtes leurs uniques chérubins alors ils veulent que vous soyez leurs trophée, pouvoir vous exhiber fièrement devant leurs amis et leurs familles proches « mon gosse il est meilleur que le tiens » c'est ça le message premier parce que dans la vie il est constamment question de bataille, dès votre enfance, vos parents vous mettent la pression « allez marche ! T'as 13 mois je comprends pas là » « elle parle toujours pas pourtant la fille de la voisine elle a qu'un jour de plus et elle sait dis déjà maman et gâteau ! » puis, ça ne fait que se prolonger lorsque vous entrer à l'école.... Ma vie jusqu'à présent était un combat, quotidien... Plaire à mon père, plaire à ma mère plaire aux autres, être studieuse, être polie, ne pas faire-ci ne pas dire ça, rester calme, sage, douce, ne pas se pencher, pas de coudes sur la table, plie ta serviette... À priori, pas de quoi s'inquiéter ma vie, mon avenir, tout ou presque m'était assuré du moment que je suivais leurs plans d'avenir à la lettre. L'amour des parents, c'est quelque chose d'inconditionnel pas vrai ? Une mère qui aime son enfant l'aiderait même à cacher un cadavre à quatre heures du matin mais, bien heureusement, je n'ai jamais eu à faire face à cette situation... ma mère, elle, m'aurait probablement dénoncé pour ne pas entaché cette image de famille modèle qu'ils se sont tant acharnés à construire.

La prison dorée que mes parents m'avaient construit ne me plaisait pas, pourtant, combien de gosses aurait tués pour être à ma place ? Je n'avais qu'à claquer des doigts et aussitôt mes parents accouraient, j'avais tout ce que je voulais et ça quand je le voulais, sans avoir besoin de donner quoi que soit en échange, mon nom de famille m'ouvrait chaque portes, les unes après les autres et pourtant dans ces salles bondés de monde, de riches, de personne à qui j'étais sensé me mêler avec aise, je me sentais plus seule que jamais. Dans ce monde où les femmes ne sont que des objets à qui on accroche des bijoux, qui n'ont qu'à être belle et puis se taire et dont la vie est un ennuie perpétuelle, les gosses, les boutiques, le champagne, les soirées mondaines et cet éternel recommencement. J'ai longtemps espérée que mes parents changeraient d'avis, qu'un jour en voyant à quel point tout ça me rendait malheureuse, il finirait par m'écouter, par prendre mes désirs réels en compte et non me faire taire avec des chèques, des cadeaux, tout un tas de trucs dont je n'ai même pas besoin... Alors, vous vous endormez chaque soir, rêvant que demain sera mieux.

Et puis, un matin, je me suis levé et j'ai eu comme ce déclic, ce matin-là, mon ventre s'est nouée à l'instant même où j'ai ouvert mes yeux, j'ai regardés ces draps de soie et cette immense chambre qui aurait fait le bonheur de la plupart des gens, réalisant que si l'argent faisait logiquement le bonheur, il ne faisait pas le miens, ce dont je rêvais moi ? de liberté, d'amour, de pouvoir aimer qui je veut et non de devoir épouser un fils de riche que mon père et ma mère auront scrupuleusement choisi après avoir tenté de me faire croire qu'il s'agit de mon choix, de pouvoir choisir mon métier et non suivre les ambitions de mon père... Alors, ce matin-là, j'ai brisé le silence installé entre nous depuis tant d'année, les domestiques présentes ce jour-là pourront toutes vous raconter ce qu'elles ont vu dans le regard de mon père lorsque je lui ai dit que je voulais voler de mes propres ailes, choisir un métier qui me plairait, me marier avec qui bon me semblerait... elle vous raconteront aussi à quel point ma déclaration à claquer dans l'air et électrifié la pièce, ma mère qui buvait tranquillement son café au fond de son fauteuil avait tâché sa jupe de couturier et moi, moi qui m'attendais à un peu de compréhension, je me suis fait viré de chez moi, couper les vivres et du jour au lendemain, je suis passé du statut de princesse à celle de SDF.

“ On est tout seul quoiqu’on fasse - PS, ILY

L'avantage de vivre dans ce genre de famille ? Vos parents ne prêtent guère attention à vous, ils vous envoient des sous, continue leurs vies à côtés et s'occupe de vous quand il s'agit de venter les mérites de leurs parfaites petit famille auprès de leurs collègues de travail, afficher gaiement sa réussite sous le nez des autres pour montrer sa supériorité. J'ai donc toujours était indépendante et très autonome, a leurs contraire, je n'ai jamais balancé l'argent par les fenêtres, j'avais bien trop vu de ma limousine, la misère qui pouvait régner à quelques quartiers des miens et par la même occasion, la chance que j'avais d'avoir de l'argent à n'en savoir que faire, de n'avoir à me soucier de rien, de savoir que je pourrais vivre toute ma vie, sans travailler et que mes enfants encore après moi aurait de quoi vivre... mais où est l'intérêt ? Pourquoi se lever ? Ce jour aurait dû être le pire de ma vie pourtant, je ne m'étais jamais senti aussi bien auparavant. Cette sensation de liberté grisante, bien qu'en faite j'étais surtout naïve, naïve de croire que mes économies me permettraient de vivre longtemps. J'ai donc décidé de quitter San Francisco après quelques jours, de partir, recommencer une nouvelle vie, une vie où mon nom ne m'ouvrirait aucune porte, où personne ne me dirait qui épouser, qui aimais, qui fréquentais, quoi faire, quoi dire, quoi porter, où aller, ma vie...

“ Oui je sais ce que c’est d’avoir la sensation de ne pas exister jusqu’à ce qu’il te regarde, qu’il te touche la main, qu’il se moque de toi. Le but c’est que les autres voient que tu es avec lui... tu es à lui...
- PS, ILY

J'ai passée ma fin de soirée à le regarder dormir et je ne sais toujours pas pourquoi je suis comme ça près de lui et pourquoi je dis toutes ces choses stupides, pourquoi mon coeur bat si vite, pourquoi je sens les mots, la situation me filer entre les doigts, pourquoi rien n'est simple ? Et pourquoi je pers le fils de mes pensées ? Pourquoi je me les repasse centre trente fois ayant presque peur de le heurté et pourquoi ça me fait si mal quand il n'est pas là.. J'ai envie de me laver à la javel, avec ces produits ultra chimique qui bouffe tout sur leurs passages je me dis qu'avec un peu de chance ça bouffera cette avalanche de sentiments, ce pouls qui s'enflamme trop vite en sa présence, mon coeur à la limite de se faire la malle. Tous devrait être simple, je l'aime, il m'aime, on le sait sans même avoir besoin de se le dire et pourtant on reste là, à se regarder, à parler, alors que je voudrais juste l'embrasser, être avec lui, être à lui, mais le plus dur reste à venir, le convaincre qu'une relation n'est pas forcément vouée à l'échec, lui montrer combien l'amour peut être beau.